La fin de la pandémie : la prière du Pape François

 

J’ai vu passé sur Facebook une prière du Pape François touchant la fin de la pandémie. Malheureusement, elle est disparue et n’ai pu la retrouver. Cette prière m’a  touché. On n’a pas affaire à une prière déconnectée de la réalité, comme on en trouve trop souvent. Il s’agit d’une prière d’évangélisation à partir de ce que nous vivons cruellement dans la vraie vie.

En gros, la prière dit que le sens de la pandémie actuelle nous rappelle que nous nous ne sommes pas les maîtres des choses. Nous nous croyons des Prométhée, alors que nous devons tout à Dieu. La pandémie porte un dur coup à notre orgueil de modernes que nous sommes devenus depuis le Siècle des Lumières. Nous avons congédié Dieu – au Québec, avec François Legault et sa loi 21 sur la laïcité de l’État.


Notre idole est devenue la Science. Nous mettons tous nos espoirs en elle. Toutefois, comme la science est fondamentale humaine, elle demeure fort limitée et impuissante à nous sortir de notre misère.

La vaccination, en particulier, n’est qu’un leurre. Dieu seul peut nous sauver. La crise a atteint cette semaine son paroxysme avec la démission d’Horacio Arruda. Puis, le premier ministre en a rajouté en décrétant une taxe santé pour les non-vaccinés. François Legault venait de se tirer dans le pied en exprimant sa colère contre les non-vaccinés. Le pouvoir lui échappe, et il commence en être conscient. Il doit impérativement quitter son poste.

Comme l’écrit Machiavel dans Le Prince : « Il vaut mieux être aimé que craint. » Un dirigeant doit éviter à tout prix la haine et le mépris.

Les sondages sont actuellement défavorables au premier ministre. S’il est sage, il doit faire marche arrière et ne pas victimiser les non-vaccinés. Les gens reconnaîtront alors son humanité. Ils resteront derrière lui.

Par ailleurs, il convient toujours de garder à l’esprit cette autre phrase sibylline de Machiavel : « Celui qui contrôle la peur des hommes, devient maître de leur âme. » Le nerf de la guerre en temps de pandémie, c’est la peur du virus. Pour François Legault, il s’agit de la peur quant au nombre limité de lits dans les hôpitaux. Legault ne cesse de focusser sur cette peur-là. Non pas tant la peur du virus que la gestion viable du système de santé québécois. Aussi, la peur que projette le premier ministre concerne d’abord et avant tout celle de la gestion de lits. Legault est un administrateur, point à la ligne. Aucune sagesse supérieure n’émane de lui.

Nous rejoignons ici la prière du Pape François. Notre bon premier ministre, aussi gestionnaire soit-il, a évacué Dieu. C’est son choix légitime. Or tout le dépasse à l’évidence. Il est à prévoir que le premier ministre ne fera pas appel à Dieu. C’est a priori exclu. À moins que les événements futurs soient tels qu’il n’est plus choix de se mettre à genoux. Car l’homme n’est grand qu’à genoux.

Israël l’avait compris. Relisons l’Ancien Testament. Dieu libère Israël du joug des Égyptiens, et lui promet un pays. Pendant quarante ans, les fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob marchent pas à pas vers leur terre sacrée. À plusieurs reprises, ils doutent, rechignent. Ils désirent un roi, comme les autres peuple en ont un, en lieu et place de ce « tyran » de Yavhé. Celui-ci y consent, toutefois à leur risque et péril. Ils attendent un Messie, le oint du Seigneur. Ils ne le reconnaitront pas. Ils le mettront à mort.

Pour se sortir de cet univers loufoque, les modernes enverront paître toutes ces histoires abracadabrantes. Voltaire en tête. La Science seule devient dès lors leur unique guide. Nous en sommes encore là.

Nous rigolons à gorge déployée devant le récit des sept plaies d’Égypte. De ce Moïse qui sépare en deux  les eaux du Nil pour laisser passer son peuple. En effet, c’est franchement risible. Peut-être que bientôt, toutefois, lorsque nous en aurons fichtrement mare de cette crise sanitaire, nous pourrons reconsidérer autrement ces histoires à dormir debout.

Pour l’heure, laissons notre bon premier ministre cheminer. Espérons qu’il frappera son mur, et qu’il se ravisera quant à la présence de Dieu dans notre histoire concrète. Après tout, les imbéciles peuvent toujours changer d’avis.

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