Guerre et vérité
Qu’est-ce qui est en jeu actuellement dans l’invasion
russe en Ukraine ? Pourquoi ce conflit nous touche-t-il plus que tous les
autres, ceux en Syrie, au Kurdistan, au Centrafrique, au Yémen, au Soudan, au Myanmar,
etc. ? Pourquoi la guerre que livre la Russie à l’Ukraine nous blesse tant ?
Bien sûr, il y a la violence atroce, inouïe, innommable, de ces civils abattus
comme des bêtes par les armées du Kremlin. Or, cela on le retrouve dans tous
les conflits planétaires d’hier et d’aujourd’hui. Alors, quoi ? Qu’est-ce
qui à la fin nous indigne tant dans ce conflit ? Des frères de sang qui s’entretuent ?
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la paix et la joie m’ont quitté.
Je ne puis être heureux si d’autres sont malheureux. Mais pourquoi donc ?
Le psaume 85, nous propose la solution : « Amour
et vérité se rencontrent / Paix et justice s’embrassent. » C’est que la
vérité est en guerre, ou plutôt, on fait la guerre à la vérité. On déteste la
vérité. Car elle dérange nos convictions, nos conceptions. D’ailleurs, c’est
bien connu, la postmodernité a banni la vérité. Il ne reste plus que ce que le
postmoderniste appelle des « narratifs », c’est-à-dire des récits (ou «
méta-récits » selon le terme du philosophe français Jean-François Lyotard) des
faits, des événements, de l’histoire. Le maître du Kremlin a le sien ;
Zelensky aussi qui est également celui de l’Occident. Il n’y a plus de Vérité mais
une pluralité de vérités. Tout est relatif, comme se plaisait à dire mes
étudiants dans mes cours de philosophie. Je me souviens, à ce propos, qu’à l’assertion
« La vérité n’existe plus. », j’aimais opposer l’interrogation suivante :
est-ce vrai que la vérité n’existe plus ? Bon nombre restaient
alors pantois.
Je sais maintenant que ce qui me blesse tant dans ce conflit
entre la Russie et l’Ukraine c’est le sort réservé à la vérité. La violence demeure
insupportable lorsque qu’on cherche à la justifier par un « narratif ». Lors d’un
crime odieux effectué apparemment sans raison, par pure violence, je ne
comprends pas, mais je me dis que le criminel n’avait pas toute sa raison (sa
tête). Dans le cas de Poutine, c’est autre chose, car il justifie sa barbarie
par des raisons illégitimes qui ne tiennent pas debout (les Ukrainiens seraient
des néonazis). Là, la vérité est meurtrie, et c’est ce qui me blesse profondément.
Donc, au fond, ma grande blessure dans cette guerre innommable,
c’est la vérité qui se trouve blessée.
Si l’on considère l’inconscient collectif russe, on
comprend que la vérité soit mise à mal. L’histoire moderne de la Russie, en
fait, fut celle de la négation de la vérité au profit de l’intérêt de l’autoritié
politique (le « Parti »). Des tsars russes à Joseph Staline. Parlez-en à
Alexandre Soljenitsyne. Le géants des goulags écrit en 1967 :
Je suis tranquille. Je sais que je remplirai mon devoir d’écrivain quoi qu’il
arrive. Peut-être après ma mort avec plus de succès que de mon vivant !
Car personne au monde ne réussira à barrer les chemins de la vérité et je suis
prêt à mourir pour qu’elle triomphe.[1]
Dans l’inconscient collectif russe règne la main basse
sur la vérité. Poutine s’y réfère, qu’il en soit ou non conscient. Il va de soi
que les postmodernes me qualifieront de conservateurs rétrogrades. Peu importe.
Je souscris aux propos de John Stuart Mill, ce grand
libéral, qui, dans De la liberté (1859), écrit :
Si tous les hommes moins un partageaient la même opinion, et si un seul d’entre
eux était de l’opinion contraire, la totalité des hommes ne serait pas plus
justifiée à imposer le silence à cette personne, qu’elle-même ne serait justifiée
à imposer le silence à l’humanité si elle en avait le pouvoir.[2]
Je tiens ces lignes comme une extension de l’Évangile.
Ce qu’exhibe les diktats de Poutine, c’est le collectivisme
comme philosophie politique. Mill soutient au contraire l’anti-collectivisme.
Là est le nerf de la guerre. N’en déplaise à Poutine, la vérité est d’abord et
surtout une affaire personnelle. Un acquiescement. Dans le cas du collectivisme,
la vérité nous dépasse. Nous n’y avons pas accès. Seuls les dirigeants y ont
accès. C’est exactement ce qui se passe actuellement avec la pandémie : les
droits collectifs surplombent les droits individuels.

La vérité a-t-elle déjà existée? Et... qu'est-ce que la vérité... a déjà questionné un certain Pilate. «À la guerre la vérité est la première victime», citation attribué à Eschyle. En fait, qui a établi la «vérité universelle» à la quelle le globe devrait croire?
RépondreEffacerLa guerre en Ukraine est beaucoup plus complexe que ton analyse peut révéler. D'ailleurs, dès le départ, tu as un parti prix envers Poutine et tu ne soulèves jamais les atrocités des USA et des nombreuses guerres qu'ils provoquent et soutiennent. L'envers du décors! Si tu connaissais la vraie histoire, tu en serais atterré.
«Dans le cas de Poutine, c’est autre chose, car il justifie sa barbarie par des raisons illégitimes qui ne tiennent pas debout (les Ukrainiens seraient des néonazis)». Désolée, mais il a raison! Le régiment AZOC «Les hommes en noir», une unité paramilitaire d'extrême droite de la mouvance néonazie intégrée à la garde nationale de l'Ukraine (et en plus ce sont des juifs).
«L’histoire moderne de la Russie, en fait, fut celle de la négation de la vérité au profit de l’intérêt de l’autorité politique (le « Parti »). Des tsars russes à Joseph Staline. Parlez-en à Alexandre Soljenitsyne. Le géants des goulags». Ce n'est pas «l'histoire moderne de la Russie» c'est l'histoire ancienne de l'URSS dans laquelle a vécu Soljenitsyne.
En réalité, l'enjeu n'est pas l'Ukraine, Poutine se bat actuellement contre l'OTAN (USA/Canada/UE) et l'oligarchie de Davos dont Soros, Schwab, Rothschild, et cie. (tous juifs) les auteurs du globalisme qui veulent dominer le monde selon Marx et le socialisme chinois. Est-ce préférable?
Récemment, lors d'une interview Poutine a dit: «La Russie fait partie du monde et doit y rester, si la Russie ne peut plus en faire partie alors le monde n'existera plus.» Penses-tu pour deux minutes que Poutine et Xi Jinping vont se laisser dominer par un groupe d'oligarques occidentaux?
«Dans le cas du collectivisme, la vérité nous dépasse. Nous n’y avons pas accès. Seuls les dirigeants y ont accès. C’est exactement ce qui se passe actuellement avec la pandémie : les droits collectifs surplombent les droits individuels.» Comment peux-tu affirmer un tel énoncé et ne pas te rendre compte que nos gouvernements, vassals des globalistes, sont en train de nous imposer la même dictature, et j' oserais affirmer pire que l'ancienne URSS et la Chine? Tout est question de politique! La vérité a été trafiquée depuis Adam et Ève.
Montesquieu énonçait: «Il y a les causes apparentes des guerres et les causes profondes» et «il y a ceux qui déclenchent les guerres (la Russie) et ceux qui les rendent inévitables (Les USA).»